(French version below / Version française ci-dessous)
This may seem like a nuance, but it’s an important one. I checked if the artificial intelligence tools understood the question: should we create a perfume that works or a perfume that pleases? Here is a summary of the analysis and recommendations of two competing AIs.
“A perfume that works can be interpreted as a perfume that sells well on the market, that is popular and profitable”; the other AI changed the third descriptor to “that is commercially successful”.
“On the other hand, a perfume that pleases could refer to a perfume that is appreciated and loved by consumers for its olfactory qualities, even if it doesn’t necessarily sell as well as others on the market”. For the other AI, it means “creating a fragrance that people like, that evokes positive emotions and that matches personal tastes”. In short, something that appeals, but not to everyone.
One of the two AIs defended the brands by trying to explain to me that it is difficult to find a balance between creativity and success: “Often companies have to make decisions based on their commercial priorities and their short and long term goals. Right, OK.
The other felt that there was a place for a more confidential perfumery: “If you want to create a fragrance that expresses your creativity and appeals to a limited audience, you can concentrate on your own tastes and the use of high-quality ingredients”. I think I’ve already heard the second part at the point of sale!
I congratulated the two AIs on having understood the nuance, but I tried to make them a little less naive, by explaining to them the principle of consumer testing, which necessarily limits olfactory creativity… and that at the same time an original fragrance may not be formatted for consumer testing and with word-of-mouth become very desirable and end up becoming a best-seller.
They were very interested in the question, and although none of them mentioned Baccarat Rouge 540 as an example, one of them did mention Santal 33 (Le Labo) and the single-ingredient perfumes from Escentric Molecules.
“If a fragrance has unique and captivating qualities that create a buzz among consumers, it can spread quickly through recommendations and shares on social networks, even without passing traditional consumer tests”. This is a welcome response when many perfumers admit that a fragrance like Angel by Mugler, launched in 1992, would not pass consumer tests today. Its electronic colleague, however, is less assertive and believes that “a fragrance that arouses emotions and stands out from the beaten track has the potential to win the hearts and noses of the public”. True, but a little lyrical.
However, they explained to me that “there is no miracle recipe for creating a bestseller”, especially as there is also a luck factor.
And “brands often try to minimise risk by opting for fragrances that respond to the public’s already established preferences”, one of the two AIs tried to justify. And this is undoubtedly one of the problems of our industry. Wanting to create fragrances that meet consumers’ expectations will make it possible to validate their consent beforehand. But if the juice, and the concept for that matter, are too formatted, there’s a risk that they won’t buy.
For one of the two AIs, you have to “strike a balance between meeting market expectations and pursuing originality”.
Reminding me not to overlook “the importance of innovation and creativity in the fragrance industry, as well as the potential for breaking established norms”. How beautiful it is !
Next step? Why not use AI to build a sales pitch for a niche perfume costing 1000 euros? But who knows, some brands may have already done it.
> I look forward to continuing the conversation with you.
Images were also generated using artificial intelligence.
Cela peut sembler de l’ordre de la nuance mais celle-ci est importante. J’ai vérifié si les outils d’intelligence artificielle comprenaient la question : Faut-il créer un parfum qui marche ou un parfum qui plaît ? Voici une synthèse de l’analyse et des recommandations de deux IA concurrentes.
« Un parfum qui marche peut être interprété comme un parfum qui se vend bien sur le marché, qui est populaire et rentable » ; l’autre IA a modifié le troisième descriptif en « qui a un succès commercial ».
« D’un autre côté, un parfum qui plaît pourrait se référer à un parfum qui est apprécié et aimé par les consommateurs pour ses qualités olfactives, même s’il ne se vend pas nécessairement aussi bien que d’autres sur le marché ». Pour l’autre IA, cela signifie « créer un parfum qui est apprécié par les gens, qui suscite des émotions positives et qui correspond aux goûts personnels ». Bref, qui plaît, mais pas à tout le monde.
L’une des deux IA a pris la défense des marques en tentant de m’expliquer qu’il est difficile de trouver un équilibre entre créativité et succès : « Souvent les entreprises doivent prendre des décisions sur la base de leurs priorités commerciales et de leurs objectifs à court et à long terme ». Certes.
L’autre a estimé qu’il y avait une place pour une parfumerie plus confidentielle : « Si vous voulez créer un parfum qui exprime votre créativité et qui plaira à un public restreint, vous pouvez vous concentrer sur vos propres goûts et sur l’utilisation d’ingrédients de haute qualité ». Je crois que j’ai déjà entendu la seconde partie sur le point de vente !
J’ai félicité les deux IA d’avoir bien compris la nuance mais j’ai essayé de les rendre un peu moins naïves, en leur expliquant le principe des tests consommateurs qui limitent nécessairement la créativité olfactive… et que dans le même temps un parfum original peut ne pas être formaté pour les tests consommateurs et avec le bouche-à-oreille devenir très désirable et finir par devenir un best-seller.
La question les a bien intéressées et si aucune ne m’a cité l’exemple de Baccarat Rouge 540, l’une des deux m’a toutefois parlé de Santal 33 (Le Labo) et des parfums d’Escentric Molecules ne contenant qu’un ingrédient.
« Si un parfum présente des qualités uniques et captivantes qui suscitent un engouement chez les consommateurs, il peut se propager rapidement grâce aux recommandations et aux partages sur les réseaux sociaux, même sans avoir passé avec succès les tests consommateurs traditionnels ». Une réponse réjouissante quand de nombreux parfumeurs admettent qu’un parfum comme Angel de Mugler, lancé en 1992, ne passerait pas les tests consommateurs aujourd’hui. Sa consœur électronique, moins affirmative estime toutefois qu’ « un parfum qui suscite des émotions et qui se démarque des sentiers battus a le potentiel de conquérir le cœur et l’odorat du public ». C’est vrai mais un peu lyrique.
Cependant elles m’ont expliqué qu’ « il n’y a pas de recette miracle pour créer un best-seller », d’autant qu’il y a aussi un facteur chance.
Et puis « les marques cherchent souvent à minimiser les risques en optant pour des parfums qui répondent aux préférences déjà établies du public » a tenté de justifier l’une des deux IA. Et c’est sans doute l’un des problèmes de notre industrie. Vouloir créer des parfums qui répondent aux attentes des consommateurs permettra de valider leur consentement en amont. Mais si le jus, et le concept d’ailleurs, sont trop formatés, l’achat risque de ne pas se faire.
Pour l’une des deux IA, il faut « trouver un équilibre entre la conformité aux attentes du marché et la poursuite de l’originalité ».
En me rappelant de ne pas négliger « l’importance de l’innovation et de la créativité dans l’industrie du parfum, ainsi que le potentiel de rupture des normes établies ». Comme c’est beau !
Prochaine étape ? Pourquoi pas solliciter l’IA pour construire un argumentaire de vente pour un parfum de niche à 1000 euros ? Mais qui sait, certaines marques l’ont peut-être déjà fait.
> Au plaisir de continuer la conversation avec vous.
Les images ont été également générées par intelligence artificielle.