(French version below / Version française ci-dessous)
Tiaré, coconut, monoï… Once perceived as cheap, these notes are now seducing fragrance brands. Including niche brands.
In 2012, I hosted a conference on creative perfumery. The theme was ‘Towards new olfactory landscapes?’ One of the tracks I proposed was to give exotic and sunny notes a central place in fragrances.
Creating a fragrance with a tropical theme hasn’t always been well received by brands. Among olfactory composition companies, working on a sunny note was often considered ‘too tiared-like, too monoi-like, not luxurious enough’.
Two years after this conference, many brands have embraced this trend. And the result is quite interesting.
In 2014, the very classic brand Sisley is launching a fragrance called ‘Eau Tropicale’. While tropicality is more in the concept than in the juice, the brand does use the words ‘exotic’ and ‘sunny’ in their message, citing hibiscus, frangipani and passionflower.
Other brands have gone even further, working on coconut, which is a perilous fine fragrance. Lolita Lempicka integrated it into Elle L’Aime under the name ‘coconut flower’. In Coccobello, niche brand Heeley pairs ‘fresh coconut’ with woodier facets and a palm-leaf accord.
Coconut is not always claimed, but it is increasingly being smelled. The masculine fragrance Kenzo Homme Night, for instance, talks about a mango note, but the combination of lime and coconut tonalities, which aren’t claimed, almost gives it a Malibu effect.
Ingredients like mango and guava have become commonplace, at least in women’s fragrances. To claim a certain exoticism, brands are going to evoke flowers – like they did with passion flower, for instance. In 2014, Dolce de Dolce & Gabbana is boasting a papaya-floral accord.
Solar accords, once too ‘beachy’ for many brands, are also making a strong comeback. After timidly claiming ‘tiare flower’ accords, brands are ready to go further, by talking about monoï. And the result is quite interesting.
In 2014, the very classic brand Sisley is launching a fragrance called ‘Eau Tropicale’. While tropicality is more in the concept than in the juice, the brand does use the words ‘exotic’ and ‘sunny’ in their message, citing hibiscus, frangipani and passionflower.
Other brands have gone even further, working on coconut, which is risky for fine fragrances. Lolita Lempicka integrated it into Elle L’Aime under the name ‘coconut flower’. In Coccobello, niche brand Heeley pairs ‘fresh coconut’ with woodier facets and a palm-leaf accord.
Coconut is not always claimed, but it is increasingly being smelled. The men’s scent Kenzo Homme Night, for instance, talks about a mango note, but the combination of lime and coconut tonalities, which aren’t claimed, almost gives it a Malibu effect.
Ingredients like mango and guava have become commonplace, at least in women’s fragrances. To claim a certain exoticism, brands are going to evoke flowers – like they did with passion flower, for instance. In 2014, Dolce de Dolce & Gabbana is boasting a papaya-floral accord.
Solar accords, once too ‘beachy’ for many brands, are also making a strong comeback. After timidly claiming ‘tiare flower’ accords, brands are ready to go further, by talking about monoi notes, like in Nicolaï’s Musc Monoï.
> Let’s meet up to talk about upcoming trends.
Tiaré, noix de coco, monoï… Jadis perçues comme cheap, ces notes séduisent désormais les marques de parfums. Y compris les marques de niche.
En 2012, j’animais une conférence sur la parfumerie créative. Le thème était ‘Vers de nouveaux paysages olfactifs ?’ Une des pistes que je proposais était de donner ses lettres de noblesse aux notes exotiques et solaires.
Créer un parfum revendiquant une thématique tropicale n’a pas toujours été bien perçu par les marques. Chez les sociétés de composition olfactive, travailler une note solaire était souvent jugé ‘trop tiaré, trop monoï, pas assez luxe’.
Deux ans après cette conférence, nombreuses sont les marques à avoir intégré cette tendance. Et le résultat est plutôt intéressant.
En 2014, la marque très classique Sisley lance une fragrance nommée ‘Eau Tropicale’. Si la tropicalité est plus dans le concept que dans le jus, la marque utilise pour autant dans son discours les mots exotique et solaire et cite l’hibiscus, le frangipanier et la passiflore.
D’autres marques sont allées plus loin, en travaillant notamment la noix de coco, pourtant périlleuse en fine fragrance. Lolita Lempicka l’a intégrée dans Elle L’Aime sous l’appellation ‘fleur de coco’. Dans Coccobello, la marque de niche Heeley associe la ‘noix de coco fraîche’ à des facettes plus boisées et à un accord feuille de palmier.
La noix de coco n’est pas toujours revendiquée mais on la sent de plus en plus. Le parfum masculin Kenzo Homme Night par exemple parle d’une note mangue mais l’association de tonalités citron vert et coco, non revendiquées, lui confère presque un effet Malibu.
Les ingrédients comme la mangue ou la goyave justement se sont banalisés, du moins dans les parfums féminins. Pour revendiquer un certain exotisme, les marques vont évoquer la fleur – comme elles ont pu le faire avec la fleur de la passion par exemple. En 2014, Dolce de Dolce & Gabbana vante ainsi un accord fleur de papaye.
Les accords solaires, jadis trop typés ‘plage’ pour de nombreuses marques, font eux aussi leur retour en force. Après avoir timidement revendiqué des accords ‘fleur de tiaré’, les marques sont prêtes à aller plus loin, en parlant carrément de note monoï, comme dans Musc Monoï de Nicolaï.
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Cette tendance de notes exotiques ne peut elle pas aussi être associée à la coupe du monde 2014 se déroulant au Brésil ?
Un pays qui évoque la chaleur, la forêt amazonienne…
Bonjour,
Le Brésil est également une tendance en matière de produits cosmétiques (parfums, mais pas seulement).
Cependant, les produits sont bien plus évocateurs du Brésil, de par leur nom ou leur packaging, souvent très coloré.
Cette tendance de produits inspirés par le Brésil n’est pas nouvelle, toutefois.
Par ailleurs, ce type de produits possède des parfums plus spontanés : plus typés fruités, fruités exotiques, hespéridés à tendance citron vert / mojito…
On n’est pas du tout dans le même type d’odeurs que dans ce dossier.
Le parfum de Sisley, par son nom ou son packaging, pourrait correspondre à une eau d’été fruitée, c’est vrai. Mais olfactivement ce n’est pas le cas.
Bien à vous,
Nicolas Olczyk